Principalement issu du chant pansori et à l’origine largement improvisé, le sanjo est devenu (notamment dans l’école stylistique du maître Choi Ok-Sam) une suite musicale instrumentale structurée : Kim Hae-Sook y peint avec une virtuosité sereine, des 12 cordes de soie de la cithare gayageum, un paysage musical fait d’émotions contenues et d’exaltation.
La cithare gayageum, longue pièce rectangulaire en bois de paulownia sur laquelle sont tendues des cordes en fils de soie entremêlés (supportées par des chevalets), se joue horizontalement, posée sur les genoux. Les cordes sont pincées par les doigts nus de la main droite puis, pendant que le son résonne, la main gauche appuie sur les cordes, glisse vers le bas ou les fait vibrer.
Le sanjo commence par une forme rythmique lente et devient progressivement plus rapide alors que ses mouvements se succèdent, jusqu’à tisser une texture complexe et diversifiée. De nombreux passages exigent une grande virtuosité, ainsi de l’implacable technique de pincement de cordes évoquant le bruit de la pluie torrentielle, de l’imitation des chevaux au galop etc.
Kim Hae-Sook, aujourd’hui au seuil de la maturité, est reconnue comme l’interprète la plus représentative du sanjo de gayageum de l’école de Choi Ok-Sam, caractérisée par sa rigueur, sa clarté structurelle et ses émotions subtiles.
Kim Hae-Sook, cithare gayageum.
Yoon Ho-Se, tambour buk.
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