Il existe d’étroits rapports entre la musique de koto (cithare à treize cordes) et celle de shamisen (luth à trois cordes) liés à l’histoire de ces deux instruments. En effet, quand le shamisen s’est trouvé introduit au Japon, il a emprunté son répertoire au Kumiuta du koto, qui était une suite de poèmes chantés avec une partie instrumentale intercalée. Dès la fin du XVIIe siècle, cette partie instrumentale prend une plus grande importance et perd la spécialité et la délicatesse caractéristiques de la musique de koto pour se transformer en une musique plus propre au shamisen, sous le nom de tegoto (technique manuelle), et gagner la faveur de la classe citadine. Au début du XVIIIe siècle, le Jiuta évolue vers le récit (Katarimono) sous l’influence du Jôruri, vers le Yôkyoku-mono (texte tiré du Nô) sous l’influence du théâtre Nô, et vers des pièces humoristiques pour élargir le répertoire déjà existant.
Refined pieces (vocals, lute, zither and flute) from the 19th and early 20th centuries, performed by the Yonin no Kaï Ensemble from Tôkyô (created in 1957) –one of the most emblematic Japanese traditional group.